lettres + 2008 mai 23

POURQUOI S'OCCUPER DES PAUVRES D'AUTRES PAYS QUAND IL Y A TANT  CHEZ NOUS?

 

C'est ce que disait avec franchise un responsable politique gaumais et c'est une objection courante qui traduit souvent une réelle préoccupation. Les responsables politiques au niveau des communes, des provinces, des régions, de l'Etat Fédéral et de l'Europe ont le devoir de combattre la pauvreté chez nous, d'assure une distribution plus équitable des richesses, de promouvoir une solidarité entre les provinces, les régions les communes, les habitants des communes. Je crois qu'ils ont également le devoir de promouvoir une solidarité avec les laissés pour compte des autres pays. Par devoir de justice parce que la richesse de nos pays provient de l'exploitation des pays du tiers-monde. Pour des raisons de sagesse politique parce que la création d'emplois dans les pays pauvres freinera l'émigration et l'augmentation des pauvres dans notre pays .Par humanisme parce que les problèmes des femmes et des hommes dans le monde entier sont nos problèmes à nous et parce que la solidarité avec l'humanité facilite la solidarité au niveau local.

 

Pas n'importe quelle solidarité. Il est important de promouvoir la participation d'amples secteurs de la population, des organisations éducatives, sociales, syndicales et religieuses, des mouvements de jeunesse, La solidarité perme t de cette façon une prise de conscience de la réalité mondiale et renforce les liens entre les habitants et les associations. Les choix des projets devraient être confiés à des commissions pluralistes en fonction de critères précis qui permettent d'opter pour des projets utiles et prioritaires. Et lorsqu'on a choisi un projet valide il faut l'appuyer dans la durée. L'argent octroyé pour un projet doit servir au projet et non à payer des vacances gratuites à ceux qui les subventionnent. Les projets sont utiles lorsqu'ils contribuent à élaborer un projet mondial d'amitié entre les peuples et entre les gens. En Belgique comme en Italie, des leaders politiques dangereux  mettent en oeuvre des solutions égoïstes et racistes, les régions riches se désolidarisent des régions pauvres, on parque dans des centres de détention ceux qui étaient venus chez nous pour chercher une vie meilleures, on s'en prend aux gitans, on ne les enferment pas encore dans des camps de concentration, ce n'est encore qu'un début. Le fascisme n'est pas mort et nous devons l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.

 

Une solidarité paritaire, pas à sens unique, où chacun donne et reçoit. Les plus pauvres, les exclus, les laissés pour compte peuvent donner beaucoup plus que les nantis: Ils nous permettent de retrouver le sens de notre existence, les valeurs de l'amitié qui remplit de joie et de musique notre vie.