qui sommes-nous - photorapport + les personnes + les Quetzalitas (filles sorties de la rue)

Les Quetzalitas, ou petits quetzals, est le nom du groupe d’aide mutuelle des filles (quelques dizaines) sorties de la rue. de la drogue, parfois de la prostitution.

les Quetzalitas: cliquer sur la photo pour la grandir à tout écran (pour visualiser le mosaïque complet cliquer ici)

Elles prendent le nom du quetzal, splendide oiseau tropical à la poitrine rouge et à la longue queue verte, qui est symbole du Guatemala et de liberté. Comme les filles et les garçons des rues, il meurt en cage.

Ces petits oiseaux fragiles représentent en premier lieu les enfants nés dans la rue, signe d’espoir pour leur mère ou les parents. 

C’est surtout un groupe d’aide mutuelle pour persévérer dans la décision de vivre une vie nouvelle, affronter ensemble les problèmes de la maison, du travail, des enfants, du mari, de la violence du machisme, les découragements et l’envie parfois de chercher une solution dans les drogues.

La fonction principale de ce groupe est de fournir un appui moral à chacune d'entre elles dans leur tentative de vivre de façon stable hors de la rue. Elles apaisent ainsi les souffrances de leur vie intérieure et parviennent à élever leurs enfants de façon à briser l’hérédité sociale qui les destine à leur tour à ne pas vivre sous un toit.

En particulier, le groupe, avec la collaboration d’une psychologue, les aide à exclure la violence de l’éducation des enfants, à ne pas dépendre de leurs compagnons et à préserver leurs enfants des abus sexuels fréquents dans les familles guatémaltèques. Le groupe encourage lieux et moments d’aide réciproque, de partage du vécu, renforcer ce qui est encore fragile.

Elles peuvent recevoir une bourse pour étudier (il y en a une  de 19 ans qui finit l’école secondaire cette année et qui veut s’inscrire à l’université tout en continuant à travailler et à élever ses trois enfants; d'autres font des études de secrétariat, d'informatique ou apprennent un métier) ou une aide financière pour louer une chambre ou mettre sur pied un petit commerce (vente d’allumettes ou de maïs rôti).

Quand elles se sentent prêtes, les Quetzalitas se mettent au service de leurs compagnes de la rue, notamment des mères et de leurs enfants. Issues de la rue elles retournent à la rue pour partager l’amitié avec celles qui y vivent encore.

Soutenir ces jeunes mères avec une aide morale et matérielle (pour les études, la formation professionnelle, les activités de formation artisanale, la recherche d’un travail, d’un logement), prendre avec elles le risque de la confiance pour qu’elles retrouvent confiance en elles-mêmes est la conséquence nécessaire d’un accompagnement dans la rue.

Les Quetzalitas sont le premier groupe totalement autogéré du mouvement. C’est elles qui décident d’accepter une nouvelle dans leur groupe, après avoir vérifié si elle remplit les conditions requises. Elles examinent les demandes de prêt et fixent le montant et les échéances de remboursement.

Se rencontrent tous les quinze jours (la dimanche). Elles aident celles qui sont en difficulté, visitent celles qui n’ont pu assister à une réunion, accompagnent les malades à l’hôpital, soutiennent celles qui sont découragées.